C'est sur ce site qu'en juin 1822, Jacques RENARD, administrateur de la compagnie des Mines d'Anzin, décida de creuser un puits pour en extraire le charbon.
L'endroit situé près du canal de l’Escaut devait permettre un chargement facile des péniches qui transportaient le charbon. La proximité du fleuve s'avéra malheureusement être un désavantage.
La nature marécageuse du terrain risquait d'inonder le puits en cas de fortes pluies ou de crues. L'exploitation de la fosse était devenue difficile, voire impossible. Ainsi fut décidé l'installation de pompes d'exhaure*.
En 1836, on construisit cet édifice pour y installer une pompe permettant l'épuisement* de la fosse, c'est ce qu'on appelait « La machine à feu » de NEWCOMEN.
Le site qui comportait deux puits (un pour l'extraction, un pour l'exhaure) fut exploité jusqu'en 1862 et abandonné.
En 1938, la menace de guerre grandissante, l'armée utilise la structure comme casemate militaire, ouvre des bouches à feux et construit sur l’arrière un blockhaus en béton. Après la guerre la construction est abandonnée et le site reste en friche.
C'est le seul vestige d'un chevalement maçonné en briques dans le bassin houiller du Nord-Pas-de-Calais.
Ce site est maintenant protégé et inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 1992. Restauré en 2006 le site est depuis le 30 juin 2012 inscrit au patrimoine mondial de l’ UNESCO.
Exhaure* : épuisement des eaux d’infiltration
Sources : Le livre des Amis des Amis du Vieux Fresnes
« Quelques pages d’histoire locale »