A l’intérieur de la chapelle, la statue initiale dédiée à Notre-Dame-de-Grâce daterait approximativement de 1803. Mais la chapelle elle-même lui était antérieure.
Lors de l’ouragan qui s’abattit sur Fresnes en mars 1876, les peupliers entourant l’édifice s’abattirent, détruisant en partie la chapelle.
La statue fut recueillie par M. Charles Ghyssens. Celui-ci, alors âgé de 18 ans, revenait de la gendarmerie de Condé où il était allé contracter un engagement dans la marine marchande hollandaise. Il fut, par la suite, absent de Fresnes durant de nombreuses années.
La chapelle endommagée fut restaurée sous l’autorité de M. Charles Capliez, curé de la paroisse.
Une autre statue de Notre-Dame- de-Grâce y fut placée et à nouveau vénérée. Des pèlerins venaient y déposer des bouquets de fleurs, et, éventuellement, quelque menue monnaie dans un tronc destiné à l’entretien de ce lieu de prières.
Depuis fort longtemps, les fidèles rentrant de Notre-Dame-de-Bonsecours s’y arrêtaient. La procession dite « des Rogations » s’y rendait annuellement.
En 1911, la chapelle était en très mauvais état, comme le montre le cliché ci-dessous.
Elle fut laissée à l’abandon et disparut durant plusieurs années. M. Charles Lhoberger, suisse d’église qui habitait en face de la chapelle, avait recueilli la statue.
Bien que le bâtiment n’existât plus, la dénomination du lieu subsista et figura encore sur les cartes d’état-major et les plans cadastraux.
Après la grande Guerre, le terrain sur lequel la chapelle avait été bâtie changea de propriétaire. Une nouvelle chapelle s’inspirant du style de l’ancienne fut édifiée en 1923. Monsieur Lhoberger y réinstalla la statue en plâtre qu’il avait en sa possession.
M.Ghyssens rendit un peu plus tard la statue initiale que ses parents et lui-même avaient conservée depuis mars 1876.
En mai 1940, la chapelle fut à nouveau détruite par les balles et les éclats d’obus durant les combats qui se déroulèrent à Fresnes.
Un bâtiment en briques rouges vint remplacer l’ancien dont l’architecture ne rappelait que de loin celle de la première chapelle.
La chapelle du Berger, dont on ignore l’origine exacte du nom, semblerait, d’après la légende, avoir été construite au croisement des routes conduisant, au XVIIe siècle, les bergers fresnois sur les lieux de pâturage des « Bateaux Flamands ».
C’est là qu’ils venaient, dit-on, se faire pardonner les querelles qui les opposaient souvent.
Cet emplacement est resté le même.On peut voir de nos jours, à l’angle de la rue Emile Zola et de la rue Carnot, la dernière en date de ces différentes chapelles.
Sources :
Archives municipales
Documents de la famille Tilmant